Le setar, instrument iranien, est plutôt utilisé à une exploration solitaire du répertoir de la musique savante iranienne.
A la demande du musicien ( du groupe Sex Drugs and Rebetiko), nous avons réfléchi à remplacer la table habituellement en bois de l’instrument par une peau, afin de relier l’instrument à la culture populaire, avec un son plus « animal », celui des bardes de la région du Khorasan.
La caisse piriforme étant très fragile et inadaptée à la tension d’une peau, il a fallu la renforcer par des barrages, ainsi que par une contre éclisse. Tant qu’à transformer l’instrument, j’ai préféré lui donner une empreinte complètement étrangère, en utilisant des bois indigènes clairs, l’érable et l’épicéa, traditionnellement utilisés en lutherie occidentale.
En revanche, la peau extrêmement fine, est une peau de veau mort né, traditionnellement utilisée sur les kamantchés (vielle à archet iranienne).